J'aime et j'ai toujours aimé le courrier, quelqu'il soit (hormis les factures pour couper court aux détracteurs), le Mailart m'a donc accompagné depuis très longtemps , enfant j'en faisais sans le savoir!!
Même si je ne sais expliquer cet engouement, quand je trouve dans la littérature des textes qui relatent cette même addiction chez d'autres, je n'hésite pas à partager!!
Voici ma dernière trouvaille en la matière :
Rue Involontaire de Sigismund Krzyzanowski .
"Voila comment j’ai contracté cette étrange maladie qu’on pourrait appeler épistolomanie. C’était il y a deux ans, quand la vodka suscitait de longues et soudaines files d’attente , et qu’on nous rendait la monnaie en timbres-poste…..Que pouvait bien faire un homme vivant à l’écart des autres, loin de tous , avec des timbres ?
Mais à qui écrire ?Personne en vue.Et pas d’enveloppe, pas de papier à lettres. J’ai quand même expedié ma première missive, je l’ai pliée en petit bateau, j’ai collé le timbre dessus et j’ai écrit :"Au premier qui la ramassera », ne restait plus qu’à ouvrir le vasistas et à la jeter, comme dans une boite aux lettres.
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Il y a peu, après deux flacons, j’ai entrepris d’écrire une carte postale à Dieu.je l’ai adressée comme suit : à Dieu , à remettre en main propre.
Deux jours plus tard, je l’ai reçue avec le tampon : ‘destinataire inconnu » Allez dire après ça que notre poste marche mal. Santé !
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Vous pourrez prolonger le plaisir en lisant ce carnet en intégral, (je peux le prêter)
'toute la vie, l'œuvre de Kryzanowski, ainsi que sa découverte et sa publication posthumes ont été le theâtre d'aberrations d'étranges coïncidences, de concours de circonstances, de coups du sort. Cette fois le destin s'est montré favorable car ce récit a ressuscité aux archives de Moscou quelques jours avant que ne parte à l'imprimerie le 6ème et ultime volume des oeuvres de l'écrivain. Il figure en bonne place maintenant dans l'édition russe.' CP